L’hiver 2024/2025 réserve de nombreux spectacles dans le ciel nocturne. Par exemple, deux oppositions planétaires et une occultation de Saturne par la Lune. Mais ce n’est évidemment pas tout.

Quels sont les événements célestes à ne pas manquer ? Découvrez tout cela et bien plus encore dans notre nouvelle infographie.

Bonne observation !

Décembre

4 décembre : La Lune rencontre Vénus
Le soir du 4 décembre, pendant le crépuscule, le croissant de Lune et la brillante planète Vénus se rencontrent juste au-dessus de l’horizon sud-ouest. La Lune apparaît sous la forme d’un croissant très fin, trois jours seulement après la Nouvelle Lune. Vénus brillera à environ 4 degrés au-dessus de la Lune et sera facilement visible à l’œil nu. Cet événement est une excellente occasion pour prendre une photo d’ambiance, notamment dans les premières phases du crépuscule.

7 décembre : opposition de Jupiter
Dès le début du mois de décembre, Jupiter, la plus grande planète de notre système solaire, sera en opposition avec le Soleil. Cela signifie qu’elle sera visible toute la nuit et déjà observable au-dessus de l’horizon au crépuscule. Après la Lune et Vénus, Jupiter est l’objet le plus brillant du ciel nocturne. Quand Jupiter se lève à l’Est, comparez son éclat à celui de Vénus à l’Ouest, qui est en fait plus brillante mais atténuée par la lueur du crépuscule.

8 décembre : La Lune rencontre Saturne
Dès la tombée de la nuit le 8 décembre, la Lune et Saturne seront haut dans le ciel nocturne. Les deux corps célestes se situeront dans la constellation du Verseau, difficile à reconnaître en raison de ses étoiles peu lumineuses. En même temps, la brillante planète Vénus illuminera le sud-ouest.

14 décembre : Pluie d’étoiles filantes des Géminides
L’essaim des Géminides atteindra son maximum dans la nuit du 14 décembre. Cette pluie d’étoiles filantes semble provenir de la constellation des Gémeaux et est souvent considérée comme la plus impressionnante de l’année. Le taux théorique est d’environ 120 étoiles filantes par heure, mais en pratique, on en observe moins. Cette année, la Pleine Lune compliquera l’observation, ne rendant visibles que les météores les plus brillants. Cela reste néanmoins une bonne occasion d’admirer le ciel et peut-être d’apercevoir une étoile filante particulièrement lumineuse.

17 décembre : La Lune rencontre Mars
Le 17 décembre, la Lune décroissante et la planète Mars seront séparées par environ 5 degrés. La planète rouge et le croissant de Lune faiblement lumineux forment un duo fascinant à observer.

25 décembre : La Lune rencontre Spica
Aux premières heures du matin du 25 décembre, la Lune s’approchera de Spica, l’étoile la plus brillante de la constellation de la Vierge. Cette constellation est typique du ciel printanier, et Spica s’élèvera de plus en plus haut au fil de l’hiver. Une excellente raison de mettre le réveil un peu plus tôt !

Janvier

3 janvier : La Lune rencontre Vénus
Dans la soirée du 3 janvier, un autre rapprochement entre le fin croissant de Lune et la planète Vénus sera visible. Ce spectacle céleste sera particulièrement beau au crépuscule. Les observateurs attentifs pourront également distinguer Saturne, moins brillante et juste au-dessus de Vénus.

4 janvier : La Lune occulte Saturne
Le 4 janvier, un événement céleste rare aura lieu : la Lune occultera Saturne. À 18h34 (heure de Paris), Saturne disparaîtra derrière le côté sombre de la Lune, comme si quelqu’un avait éteint la lumière. À 19h36, Saturne réapparaîtra de l’autre côté de la Lune. Commencez à observer quelques minutes avant que Saturne ne disparaisse pour profiter pleinement du spectacle.

9 janvier : L’anse dorée
Le 9 janvier, un phénomène lumineux spécial apparaîtra sur la Lune : la fameuse « anse dorée ». Ce n’est pas un artefact laissé par un astronaute, mais un jeu de lumière sur les crêtes des montagnes de la Lune. Le phénomène se produit lorsque la Lune est éclairée à 83 %, environ 10 jours après la Nouvelle Lune. Le Soleil levant illumine les sommets des montagnes du Jura lunaire, tandis que la vallée reste dans l’obscurité, donnant l’impression d’une anse dorée. À partir de 17h (heure de Paris), cela vaut la peine de regarder ce spectacle au télescope.

13 janvier : conjonction Lune – Mars
Dans la soirée du 13 janvier, la Lune et Mars se rencontreront dans la constellation des Gémeaux. La soirée est un bon moment pour l’observation, mais il y en a un encore meilleur : les premières heures du matin. Pourquoi attendre le matin ? Parce que durant la nuit, la Lune se rapprochera de Mars, jusqu’à atteindre une distance de seulement 0,2 degré.

16 janvier : Mars en opposition
Le 16 janvier, la planète Mars atteindra l’opposition et sera visible haut dans le ciel nocturne toute la nuit. Son diamètre apparent sera d’environ 14,5 secondes d’arc. Mars formera une chaîne avec les deux étoiles brillantes de la constellation des Gémeaux, Castor et Pollux. À une distance de 96 millions de kilomètres, Mars est à seulement cinq minutes-lumière de la Terre – la meilleure opportunité en deux ans pour observer la planète rouge avec un télescope.

17 janvier : conjonction Saturne – Vénus
Au crépuscule du 17 janvier, Saturne et Vénus se rapprocheront à environ 2 degrés l’une de l’autre. Cette configuration n’est pas seulement un régal pour les yeux, mais elle permet aussi de comparer facilement la luminosité des deux planètes : Vénus brillera presque 200 fois plus intensément que Saturne.

Février

1er février : conjonction Lune – Saturne – Vénus
Ce soir, le fin croissant de Lune se glissera entre les planètes Saturne et Vénus. Cet événement céleste est une excellente opportunité pour une photo saisissante : le croissant de Lune encadré par deux planètes.

6 février : La Lune rencontre Jupiter et les Pléiades
Le 6 février, la course de la Lune le long de l’écliptique l’amènera devant le célèbre amas ouvert des Pléiades. Aussi appelé les « Sept Sœurs », cet amas stellaire est situé dans la constellation du Taureau et, accompagné de la brillante planète Jupiter, crée une scène céleste magnifique. Lors de son voyage, la Lune passe régulièrement par la « Porte dorée de l’écliptique », dont les piliers sont les Pléiades et l’amas des Hyades.

9 février : conjonction Lune – Mars
Le 9 février, la Lune et la planète rouge Mars se rencontreront de nouveau, avec une distance d’à peine 0,5 degré. Visible dans la soirée, ce rapprochement étroit est vraiment impressionnant.

12 février : conjonction Lune – Régulus
Le 12 février, la Lune traversera la constellation du Lion et s’approchera de Régulus, son étoile la plus brillante. Régulus est l’une des étoiles les plus brillantes du ciel d’hiver et, accompagnée de la Lune, elle offre un avant-goût des constellations printanières à venir. Même si le froid persiste, le ciel nous annonce que le printemps est proche.

17 février : La Lune rencontre Spica
Le 17 février, la Lune s’approchera de Spica, l’étoile la plus brillante de la Vierge. Spica est l’une des étoiles printanières les plus brillantes et sera encore assez basse sur l’horizon dans la nuit du 17 février. Cependant, au fil de la nuit, Spica montera plus haut, offrant une excellente occasion de l’observer avec le croissant de Lune lumineux. Une belle opportunité pour redécouvrir les constellations printanières.

Que ce soient des rapprochements entre planètes bien connues, deux oppositions ou des nuits remplies de magnifiques météores, le ciel de septembre à novembre sera émaillé d’une grande variété d’événements fascinants pour les astronomes amateurs.

Nous avons compilé pour vous les événements les plus intéressants dans cette infographie- les « Points forts astronomiques de l’automne 2024. »

Vous pouvez utiliser cette infographie sur votre propre site web (avec un lien vers notre site www.astroshop.de/fr) afin d’informer vos visiteurs des événements astronomiques à venir.

Septembre :

8 septembre : Saturne en opposition
Saturne est en opposition avec le Soleil, configuration dans laquelle elle est le plus aisément observable. Elle est visible toute la nuit et sa magnitude sera de 0,5. Elle sera donc aussi lumineuse que les étoiles les plus lumineuses du ciel visible à cette période. Saturne est facilement reconnaissable à sa couleur jaunâtre et à l’absence de scintillation. Elle atteint sa position la plus élevée lors du passage au méridien, qui se fera après minuit. La planètes sera donc aisément observable bien visible dans la plupart des télescopes. La faible inclinaison de ses anneaux sera remarquable, et cet angle diminuera jusqu’à ce que l’on ne voie plus les anneaux que par leur tranche quand la Terre se trouvera dans le plan des anneaux de Saturne en mars prochain. Cet événement ne sera malheureusement pas observable car Saturne sera alors en conjonction avec le Soleil.

17 septembre : Lune et Saturne
Le 17 septembre à 19h15 CEST (UTC+2) (Central European Summer Time, alias Heure d’été Europe centrale), nous pourrons assister à un joli spectacle céleste : la pleine Lune montante s’approchera de la planète Saturne. La Lune et son intense luminosité fera face à  Saturne avec son éclat plus faible. Les deux astres seront éloignés d’environ 5,5 degrés l’un de l’autre dans le ciel du soir. Saturne reste bien visible même après son opposition avec le Soleil le 8 septembre.

18 septembre : éclipse lunaire partielle
Nous pourrons observer une éclipse lunaire partielle dans la nuit du 18 septembre. Les lève-tôt pourront observer l’entrée de la Lune dans la pénombre à 4h12 CEST (UTC+2), approchant par le nord-ouest. Le maximum de l’éclipse sera atteint vers 4h45 avec une zone éclipsée couvrant au maximum 10 % de la surface lunaire. La Lune sortira complètement de l’ombre de la Terre à 5h18. Même s’il s’agit d’une éclipse mineure, cela reste un événement intéressant pour tous les astronomes amateurs – gardez vos télescopes et jumelles prêts.

21 septembre : Neptune en opposition
Le 21 septembre, Neptune est en opposition et brille avec une magnitude de 7,8 dans le ciel nocturne. La planète est visible toute la nuit et peut être observée au télescope et localisée avec des jumelles. À l’oculaire, Neptune apparaît comme un disque de faible diamètre avec une teinte caractéristique, ce qui permet de la distinguer des étoiles environnantes. Neptune constitue un défi intéressant pour tous les astronomes amateurs.

23 septembre : conjonction Lune / Jupiter
Il sera possible d’observer la conjonction entre la Lune et Jupiter dans la constellation du Taureau le 23 septembre peu après minuit. Les deux corps célestes seront alors à environ 6 degrés l’un de l’autre. Ils seront ensuite progressivement éclipsés par la lumière du Soleil dans les premières lueurs de l’aube.

25 septembre : conjonction Lune / Mars
Dans la nuit du 25 septembre, nous pourrons observer un nouveau rapprochement entre la Lune et la planète Mars. La Lune apparaît à l’horizon est, suivie peu après par la planète rouge.

Octobre :

5 octobre : conjonction Lune / Vénus
Le 5 octobre, vous pourrez observer un événement céleste intéressant à l’horizon ouest : la très lumineuse Vénus se rapproche du croissant de Lune. Cette conjonction sera aisément observable en soirée.

9 octobre : pluie de météores des Draconides
La pluie de météores des Draconides atteindra son maximum le 9 octobre. Les météores de cet essaim ont leur point de départ (radiant) dans la constellation du Dragon, située au-dessus de la Grande Ourse. L’activité de cet essaim météorique peut varier dans des proportions très importantes, il est donc recommandé de guetter les Draconides plusieurs jours autour du maximum du 9 octobre.

14 octobre : conjonction Lune / Saturne
Le soir du 14 octobre, il sera possible d’assister à une belle conjonction entre la Lune et Saturne. Saturne, en opposition avec le Soleil le mois dernier, reste observable toute la nuit. C’est une période durant laquelle Saturne est particulièrement lumineuse et aisément observable, constituant une attraction majeure du ciel nocturne. La proximité avec la Lune renforce l’intérêt de cet événement, constituant un beau spectacle méritant l’attention des astronomes amateurs.

21 octobre : conjonction Lune / Jupiter
Au cours de cette nuit, vous aurez le privilège d’observer un rapprochement relativement serré entre la Lune et Jupiter. Les deux astres ne seront séparés que d’environ 9,5 degrés. Ces deux corps célestes seront situés au milieu d’une zone avec une densité élevée d’étoiles lumineuses, notamment Capella, Aldébaran et Bételgeuse.

Capella est l’étoile la plus lumineuse de la constellation du Cocher. Son éclat intense fascine les observateurs depuis des siècles. Aldébaran est la géante rouge marquant l’emplacement de l’œil de la constellation du Taureau. Bételgeuse, la supergéante rouge de la constellation d’Orion, est l’une des plus grandes et des plus lumineuses étoiles connues.

22 octobre : pluie de météores des Orionides
Une généreuse pluie d’étoiles filantes est prévue dans la nuit du 22 octobre : les Orionides. De l’ordre de 25 à 30 météores par heure sont attendus. Le nombre de météores peut cependant varier considérablement d’année en année. Pour mettre le maximum de chances d’observer le phénomène de votre côté, privilégiez les premières heures du matin.

Les Orionides proviennent de la célèbre comète de Halley. Ces lorsque la Terre traverse les restes de la queue de la comète  que cet événement céleste annuel se produit. Les météores semblent provenir de la constellation d’Orion, très présente dans le ciel du sud-est aux premières heures du matin. La Lune gênera malheureusement les observations cette année.

Une chaise longue ou une couverture sont utiles pour observer confortablement le ciel. Vêtements chauds et boissons chaudes sont également recommandés durant l’observation pour faire face aux heures les plus fraîches dans les meilleures conditions.

24 octobre : conjonction Lune / Mars
Le 24 octobre, Lune et Mars seront observables presque côte à côte dans le ciel. Ces deux corps célestes seront  à faible distance l’un de l’autre pour une courte période, offrant par là même un spectacle intéressant.

Mars apparaît comme un point rougeâtre contrastant avec la surface argentée et lumineuse de la Lune. Ensemble, ils se déplacent lentement dans le ciel pour se coucher en tandem vers 23h00 CEST (UTC+2). Mars sera de plus en plus lumineuse au cours des prochains mois. Son diamètre apparent augmentera également régulièrement jusqu’à atteindre une taille de 14 secondes d’arc lors de son en opposition en janvier 2025.

Novembre :

5 novembre : conjonction Lune / Vénus
Vénus trônera dans le ciel du crépuscule, telle une « étoile du soir », pour néanmoins se coucher tôt (avant 19h00.) Le 5 novembre, il sera possible d’admirer le fin croissant de Lune accompagné de la lumineuse Vénus. Le croissant de Lune n’aura alors que quatre jours et ne sera donc éclairé qu’à 16 %. Ne ratez pas ce joli spectacle.

10 novembre : conjonction Lune / Saturne
Saturne et la Lune seront observables le 10 novembre à une distance d’environ 5 degrés l’une de l’autre dans la constellation du Verseau, constituant ainsi un joli spectacle nocturne.

17 novembre : Uranus en opposition
Uranus sera alors en opposition et sera détectable dans le ciel avec sa magnitude visuelle de 5,6. Elle est théoriquement visible à l’œil nu. Mais en pratique, il est recommandé d’utiliser des jumelles ou un télescope pour parvenir à l’observer.

Une carte du ciel sera requise pour localiser Uranus. Elle apparaît à l’oculaire d’un télescope comme un petit disque bien défini avec une légère teinte verdâtre. L’opposition offre la meilleure opportunité d’observer la septième planète de notre système solaire.

17 novembre : conjonction Lune / Jupiter
La Lune et Jupiter se lèveront à proximité l’une de l’autre au-dessus de l’horizon ce soir là. Les deux astres seront encadrés par les constellations du Cocher et du Taureau et leurs lumineuses étoiles Capella et Aldébaran. L’amas d’étoiles des Pléiades se situera à quelques encâblures au-dessus de ces deux astres.

17 novembre : pluie de météores des Léonides
Les Léonides atteindront leur maximum dans la nuit du 16 au 17 novembre, offrant spectacle céleste intéressant avec un taux horaire maximal allant jusqu’à 20 météores par heure. Cet événement est un incontournable pour les amateurs de météores.

Les Léonides tirent leur nom de la constellation du Lion, d’où ils donnent l’impression de provenir. L’origine de cette pluie de météores est la comète Tempel-Tuttle. Ce sont les particules qu’elle a laissé derrière elle qui créent chaque année la pluie de météores. Tous les 33 ans, cette pluie de météores connaît un épisode de forte intensité jusqu’à devenir une véritable tempête de météores. Elle produit alors bien plus de 20 météores par heure – plusieurs centaines de météores par heure ont déjà pu être observés à certaines occasions.

20 novembre : conjonction Lune / Mars
Le dernier événement céleste important de novembre est la conjonction entre la Lune et la planète Mars. Durant cette nuit, la Lune double la planète Mars sur son trajet en direction de la constellation du Cancer. Elle passera alors à proximité du célèbre amas M44, surnommé « amas de la Crèche » ou encore « amas de la Ruche. »

Cet événement constituera une opportunité intéressante d’observer plusieurs objets célestes en simultané. La planète Mars, la Lune et l’imposant amas d’étoile M44 seront aisément observables ensemble à l’aide de petites jumelles.

Les douces nuits d’été sous une voûte céleste claire, cette idée ne sont pas seulement une belle perspective que pour les astronomes amateurs. Bien sûr, les nuits sont maintenant particulièrement courtes, mais il reste possible d’observer des phénomènes intéressants même sous un ciel encore lumineux. Que diriez-vous d’une rencontre planétaire exceptionnelle, d’une proximité serrée entre Spica et la Lune, et de l’occultation tant attendue de la planète Saturne par la Lune ? Sans compter bien sûr les étoiles filantes en août, attendues avec impatience.

Nous avons compilé les plus beaux événements célestes de manière synthétique et claire dans l’infographie « Points forts astronomiques de l’été 2024. »

N’hésitez pas à utiliser cette infographie sur votre site web (avec un lien vers www.astroshop.de) pour informer vos visiteurs des événements à venir.

Juin
3 juin : rapprochement Mars / Lune
Un spectacle céleste attend les lève-tôt le 3 juin. Si vous regardez vers l’est à l’aube, vous serez témoin de la formation d’une groupement serré entre le petit disque rougeâtre de Mars et le croissant de Lune, séparés de seulement 2,6 degrés dans le ciel. Cette rencontre cosmique est non seulement un spectacle fascinant, mais aussi une belle opportunité pour l’astrophotographie.

11 juin : rapprochement Lune / Régulus
Ce soir, un spectacle céleste (presque) royal : la Lune se rapproche de Régulus, la lumineuse étoile principale de la constellation du Lion. La Lune accompagne le majestueux Lion pendant encore deux jours avant de continuer son voyage et d’entrer dans la constellation suivante.

16 juin : Spica la Lune
Le 16 juin, surveillez une rencontre rapprochée dans le ciel nocturne entre la Lune et Spica, l’étoile principale de la constellation de la Vierge. Les deux se rapprochent à une distance de seulement 0,25 degré. Presque un baiser cosmique entre ces deux corps célestes.
Spica, souvent occultée par la Lune, échappe à cette occultation pour cette fois. La faible distance avec la Lune offre une excellente opportunité pour les observateurs et les photographes de capturer cet événement. Préparez vos télescopes et vos caméras !

27 juin : rapprochement Lune / Saturne
Dans la nuit du 27 au 28 juin, la Lune se trouve à proximité relative de Saturne. Dans son voyage, la Lune s’approche de cette planète et semblerait presque en mesure de l’occulter. Cependant, ce phénomène n’est pas visible de notre point de vue d’observation, la Lune et Saturne n’étant visibles qu’après minuit. Pas d’occultation pour le moment – nous devons attendre encore un peu.

28 juin : rapprochement Lune / Neptune
Tandis que le monde dort encore, la Lune se dirige lentement aux premières heures du 28 juin vers Neptune, l’une des géantes gazeuses lointaines de notre système solaire. Il est possible de tenter d’observer cette planète au télescope. En raison de sa grande distance, elle n’apparaît cependant seulement que comme un petit disque sans détails discernables.

Juillet
1er juillet : comète 12P/Olbers
Les comètes viennent visiter le système solaire interne avant de disparaître à nouveau dans les régions externes pour une longue période. Leur luminosité ne s’intensifie que rarement. Cette année, nous avons déjà eu la chance d’observer la comète Pons-Brooks. En juillet, c’est au tour d’une autre comète relativement brillante d’être visible dans le ciel : 12P/Olbers. Elle devrait atteindre une magnitude de 7,5 en début du mois, et être visible avec des jumelles ou un télescope. Malheureusement, elle se trouve juste au-dessus de l’horizon, ce qui rend l’observation difficile. Vous devriez d’abord trouver un emplacement avec une vue dégagée sur l’horizon. Ce dernier doit en plus être parfaitement dégagé, car même de petits ou minces voiles nuageux perturbent l’observation. Mais si les conditions sont bonnes, vous devriez certainement essayer de l’observer.

2/3 juillet : rapprochement entre la Lune, Jupiter, Mars, Uranus et les Pléiades
L’aube des 2 et 3 juillet offre un beau spectacle céleste : le fin croissant de la Lune rencontre les planètes Jupiter, Mars et Uranus. Tous ces objets se trouvent à proximité immédiate de l’amas d’étoiles des Pléiades. Ce rapprochement est une belle opportunité astrophotographique de capturer la rencontre de ces différents corps célestes dans un même champ.

6 juillet : Cérès en opposition
Dans la nuit du 6 juillet, Cérès, la plus grande des planètes naines de notre système solaire, sera en opposition. Ce qui signifie concrètement qu’elle se trouve exactement à l’opposé du Soleil vu de la Terre. Elle est donc visible dans le ciel toute la nuit. Avec une magnitude de 7,3, Cérès est théoriquement détectable avec des jumelles dans des conditions idéales. Un télescope est cependant recommandé pour l’observer. Son apparence étant similaire à celle d’une étoile, il est nécessaire d’utiliser une carte du ciel pour identifier Cérès. Ne présentant pas les habituelles caractéristiques distinctives d’une planète, Cérès est donc délicate à observer, et cette observation nécessite une planification minutieuse.

15 juillet : rapprochement Mars / Uranus
Au petit matin du 15 juillet, il vaut la peine de lever les yeux vers le ciel lorsque Mars passe juste en dessous d’Uranus. Les deux planètes se rapprochent à environ un demi-degré l’une de l’autre. Cela signifie qu’elles apparaîtront dans le même champ de vision dans un télescope avec un oculaire à grand champ. Avez-vous déjà assisté à cela ? Bel évènement en perspective. Cependant, vous ne pouvez commencer à l’observer qu’à partir de 2 heures du matin. Les deux planètes s’élèveront en suite peu à peu dans le ciel, améliorant leur visibilité et leur observabilité.

23 juillet : Pluton en opposition
La planète naine au grand cœur est en opposition avec le Soleil à cette date et atteint une magnitude de 14,3. Cette ex-planète n’est visible qu’avec de grands télescopes. Cependant, il est possible de la  photographier avec de petits télescopes. Des cartes célestes sont ici fortement recommandées pour réaliser cette observation.

30 juillet : Delta Aquarides
Gardez un œil ouvert sur les Delta Aquarides le 30 juillet. Ces météores apparaissent dans la constellation du Verseau et atteignent un taux horaire maximal de 25. Le meilleur moment pour observer se situe avant minuit, la Lune apparaissant au-dessus de l’horizon en seconde partie de nuit. Un spectacle intéressant pour tous ceux qui aiment les étoiles filantes.

30 juillet : rapprochement Lune / Mars / Jupiter / Uranus
Au petit matin du 30 juillet, la Lune, Mars et Jupiter sont observables dans un regroupement céleste marquant, le tout à proximité de l’amas d’étoiles le plus célèbre : les Pléiades. Encadrés par les remarquables étoiles Aldebaran et Capella, le tout constitue une figure remarquable dans le firmament nocturne. Ce beau regroupement ne manquera pas d’attirer votre œil aux prémices de l’aube.

Août
12 août : Perséides
Spectacle en cours sous l’immensité du ciel étoilé d’août : les étoiles filantes sont arrivées.
Les Perséides, comme les appellent les astronomes, strient le ciel en grand nombre ce soir-là. Qui sait – peut-être certaines d’entre elles vont se montrer particulièrement lumineuses.
Dans les médias, on promet souvent un feu d’artifice spectaculaire de 100 étoiles filantes par heure – une vraie pluie d’étoiles filantes ! C’est cependant souvent exagéré. Mais même sans exagération, les Perséides offrent cependant un beau spectacle.
La Lune est au premier quartier et se couche avant minuit. Il sera donc possible de bénéficier d’un ciel bien sombre après cela. Ne manque plus qu’une couverture douillette, un thé chaud et des amis qui observent cet évènement avec un enthousiasme partagé – la soirée ne peut qu’être réussie.

14 août : rapprochement Mars / Jupiter
Aux premières heures du 14 août, ne ratez pas cet événement remarquable. Mars et Jupiter s’approchent l’une de l’autre à une distance extrêmement faible – seulement 0,3 degré. Cette faible distance est rare comparée aux distances habituelles entre les planètes dans le ciel. L’impression que cela donne est que les deux planètes semblent se toucher. Une occasion idéale de sortir des jumelles ou un télescope pour observer l’événement. Les deux planètes pourront être saisies dans un seul et même champ de vision, même à fort grossissement – un spectacle comme il s’en produit rarement.

21 août : occultation de Saturne par la Lune
Au programme de la nuit du 21 août, un évènement remarquable : la Lune occulte la planète Saturne. Bien que la Lune et Saturne soient déjà visibles en soirée, l’occultation a lieu aux premières heures du matin. La Lune aborde Saturne par son côté éclairé à 5h32, signant le début de cette occultation. La planète aux anneaux disparaît derrière la Lune pendant environ une heure et réapparaît ensuite vers 6h32 du côté sombre de la Lune. À ce moment, la Lune est encore au-dessus de l’horizon, bien que le Soleil soit déjà levé depuis environ 10 minutes.

26 août : rapprochement Lune/ Pléiades
Le 26 août, une rencontre astronomique intéressante a lieu : la Lune traverse le célèbre amas d’étoiles des Pléiades. Aux premières heures du matin (plus précisément à partir de 5h40), la Lune se déplace depuis l’ouest vers la lumineuse étoile Atlas et l’occulte. Mais ce n’est pas tout ! Il y a encore plus à observer dans la constellation du Taureau : regardez un peu plus bas, et vous y verrez les planètes Mars et Jupiter. La planète Uranus se trouve également dans la même constellation, mais n’étant visible qu’avec des jumelles ou un télescope, vous aurez besoin d’une carte du ciel pour la localiser.

27 août : rapprochement Lune / Jupiter / Mars
Dans la nuit du 27 août, profitez-en pour jeter un œil à la constellation du Taureau, qui apparaît au-dessus de l’horizon en seconde partie de nuit. La constellation est alors accompagnée par les planètes Jupiter et Mars. Au prémices de l’aube, lorsque le ciel se teinte progressivement de bleu, elles forment alors un magnifique trio avec la Lune décroissante.

Observez le ciel et laissez vous émerveiller par les événements astronomiques les plus intéressants de ces prochains mois. Une comète dans le ciel du soir, une impressionnante pluie de météores, ainsi que des rencontres fascinantes entre la Lune et les planètes ou les étoiles, attendent d’être observées.Pour vous assurer de ne manquer aucun de ces moments forts, nous avons préparé un aperçu des événements célestes “Les faits astro marquants du printemps 2024” pour vous. Dans cette infographie, vous trouverez un aperçu rapide et une sélection des phénomènes célestes les plus intéressants. Plus d’informations et d’explications détaillées se trouvent dans le texte accompagnant l’infographie.

Nous vous souhaitons d’agréables observations !

03/03 : la Lune rencontrera Antarès
Ne ratez pas ce spectacle le 3 mars: vous pourrez observer la Lune décroissante à proximité d’Antarès juste avant l’aube. Antarès est l’étoile la plus brillante de la constellation du Scorpion, identifiable par sa couleur rougeâtre. Les deux corps célestes ne seront qu’à environ 2 degrés l’un de l’autre, ce qui correspond à environ quatre fois le diamètre de la pleine Lune. De telles rencontres célestes sont non seulement visuellement attrayantes, mais offrent également une occasion de comprendre le mouvement de la Lune par rapport au fond de ciel.

13/03 : la Lune rencontrera Jupiter
Le soir du 13 mars, il sera possible d’assister à la rencontre marquante de deux objets dans le ciel nocturne : le fin croissant de la Lune et Jupiter, la plus grande planète de notre système solaire. Les deux astres seront alors situés dans la constellation du Bélier, qui sera haute dans le ciel au crépuscule. Jupiter se démarquera grâce à sa forte luminosité.

La Lune se couchera à 22h50 ce jour-là. En mars, Jupiter restera visible pendant quelques temps après le coucher du Soleil, mais elle se couchera de plus en plus tôt tout au long du mois.

18/03 : la Lune rencontrera Pollux
Le 18 mars, la Lune croissante se situera dans la constellation des Gémeaux et s’approchera de Pollux, l’étoile la plus brillante de la constellation. Malgré sa forte luminosité, Pollux est cataloguée en tant que « Beta Geminorum », « Beta » indiquant généralement la deuxième étoile la plus brillante d’une constellation.

22/03 : Mercure dans le ciel du soir
Le 22 mars verra une excellente fenêtre d’opportunité d’observation de Mercure dans le ciel du soir se produire. Mercure sera alors à son plus haut niveau de visibilité. Elle sera à son élongation orientale maximale par rapport au Soleil quelques jours plus tard (24 mars.)

Si vous n’avez jamais vu Mercure auparavant, c’est le moment idéal pour jeter un coup d’œil à la planète la plus interne de notre système solaire. Nous vous recommandons cependant d’observer après 19 heures, lorsque le Soleil est déjà couché depuis plus d’une demi-heure et sous l’horizon.

26/03 : la Lune rencontrera Spica
Le 26 mars, la Lune rencontre l’étoile Spica,  la plus brillante étoile de la constellation de la Vierge. Cet événement se produit le jour suivant  la pleine Lune.

Avril

01/04 : comète 12P/Pons-Brooks
Les astronomes amateurs pourront observer la comète 12P/Pons-Brooks vers cette date. Pouvoir observer une comète lumineuse dans le ciel est un événement rare. Celle-ci pourra être localisée à l’aide de simples jumelles (et peut-être même à l’œil nu.) Elle atteindra sa plus proche distance au Soleil le 21 avril. Sa plus luminosité devrait aussi atteindre son maximum à ce moment, mais elle ne sera alors visible qu’au-dessus de l’horizon. Une configuration intéressante se présentera  le 10 avril avec un passage entre la Lune et Jupiter en début de soirée, vers l’ouest. La comète se situera alors juste en-dessous de ces deux astres. Si vous observez Jupiter le 13 avril, visez 3 degrés vers le bas en direction de l’horizon pour localiser cette comète.

08/04 : éclipse solaire totale (États-Unis)
Le 8 avril, une éclipse solaire totale se produira aux États-Unis.  La bande de totalité traversera le Mexique, les États-Unis et le Canada. La durée maximale de la totalité dépendra du site d’observation et pourra atteindre jusqu’à 4 minutes et 28 secondes. En Europe, l’éclipse ne sera pas visible.

10/04 : la Lune rencontrera Jupiter
Le 10 avril, le fin croissant de Lune rejoindra la lumineuse Jupiter. Profitez de ce spectacle au crépuscule, il vaudra même la peine d’être photographié. Non loin de ces deux astres, la comète 12P/Pons-Brooks pourra également être observée au-dessus de l’horizon ouest.

18/04 : la « poignée dorée »
La « poignée dorée » apparaît à 83% de la phase lunaire, environ 10 jours après la nouvelle Lune. Il s’agit d’un phénomène visuel se produisant le long de la frontière entre la lumière et l’ombre de la Lune (terminateur.) Cela se produira plus précisément dans le golfe lunaire nommé « Sinus Iridium » (golfe des iris), un cratère rempli de lave entouré d’une chaîne de montagnes nommée monts Jura. Ce phénomène se produit lorsque le Soleil levant éclaire seulement les sommets de ces hautes montagnes, créant ainsi cette « poignée dorée. »

21/04 : T Coronae Borealis
T Coronae Borealis est une étoile variable dans la constellation de la Couronne Boréale, située à environ 2 700 années-lumière de nous. Sa luminosité  habituelle est de l’ordre de la magnitude 10,8. Mais elle peut devenir 1000 fois plus brillante que d’habitude en tant que nova tous les 80 ans environ. Pendant une telle éruption, Cette étoile peut alors atteindre jusqu’à la magnitude 2 durant ces phases d’éruption, dépassant alors même la magnitude de l’étoile la plus lumineuse de la Couronne Boréale, Gemma. De tels événements se sont par exemple produit en 1866 et 1946. La prochaine éruption pourrait se produire en 2024, devenant de ce fait un événement d’intérêt majeur. Patientons donc et restons attentifs à ce qui se passe dans ce vaste terrain de jeu qu’est le ciel ! Avec une telle luminosité, ce sera une observation facile à réaliser même sans jumelles.

22/04 : Lyrides
L’essaim de météores des Lyrides devrait être spectaculaire lors du pic d’activité du 22 avril, avec de l’ordre de 20 météores par heure attendus. La meilleure fenêtre d’observation se situera entre 22h00 et 4h00. La Lune quasi-pleine gênera par contre cette observation cette année. Le radiant de cet essaim est situé dans la constellation de la Lyre.

27/04v: la Lune rencontrera Antarès
Si vous observez en direction du sud aux premières heures du matin du 27 avril, vous verrez alors la constellation du Scorpion se lever. La Lune y sera alors très proche de la lumineuse étoile Antarès.

Mai

12/05v: la Lune rencontrera Pollux
Les 11 et 12 mai, la Lune se situera dans la constellation des Gémeaux. Cette constellation généralement visible dans le ciel d’hiver sera alors ici située vers l’horizon, à l’ouest. S’y trouveront à proximité l’une de l’autre la Lune et la lumineuse étoile Pollux. Cette étoile est environ neuf fois plus grande que notre Soleil.

15/05 : la Lune rencontrera Regulus
La Lune sera ce jour à proximité de la lumineuse étoile Regulus de la constellation du Lion. Regulus, que l’on peut traduire par « petit roi », est l’étoile la plus lumineuse de cette constellation. Bien que nous ne puissions pas observer directement ce phénomène, il est intéressant de noter que Regulus tourne à une vitesse d’environ 317 km/s, si rapide qu’elle s’aplatit.

19/05 : l’astéroïde Pallas en opposition
Le 19 mai, l’astéroïde Pallas sera en opposition avec le Soleil. Pallas est l’un des plus grands astéroïdes avec un diamètre de 510 kilomètres. Vu qu’il ressemble fortement à une étoile lorsqu’il est observé au télescope, nous vous recommandons ici d’utiliser une carte du ciel. Un système GoTo facilitera la localisation de l’astéroïde.

24/05 : la Lune rencontrera Antarès
La Lune et la lumineuse étoile Antarès seront visibles au-dessus de l’horizon sud-est peu avant minuit. Durant son ascension dans le ciel, il sera possible d’observer la pleine Lune au milieu de la constellation du Scorpion. Antarès a un éclat d’un rouge marqué. En tant que supergéante, elle a aussi un diamètre 700 fois plus important que celui du Soleil. Si elle était située à la place du Soleil, elle engloberait une partie significative du système solaire, jusqu’au-delà de l’orbite de Mars.

31/05 : la Lune rencontrera Saturne
Les lève-tôt auront l’occasion d’observer la rencontre entre la Lune et de Saturne au crépuscule du 31 mai. Si les conditions météorologiques s’avèrent favorables à cette date, voilà un beau début de journée. Tout en admirant la Lune et Saturne, vous pourrez également observer la planète Mars plus à l’est.